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La force au bout du pagne

Le capital culturel des Africaines est le cordon virtuel qui attache fermement leur pagne autour des reins. Elles ne s’en départissent pour ainsi dire jamais. À la force de leur pagne, elles soutiennent leur famille et leur communauté. Elles les portent tous grâce à un caractère impétueux et à une pugnacité tenace. Elles permettent à chacun de relever stoïquement la tête face aux aléas de la vie.

Elles sont cheffes de famille, médecins, juristes, cheffes d’entreprise, commerçantes, cultivatrices, syndicalistes, activistes, mais s’engagent sans ambages dans la vie associative, culturelle, politique c’est-à-dire dans tous les domaines de la vie sociale et économique. Les femmes africaines sont de tous les corps de métier et elles allient avec dextérité les compétences professionnelles les plus pointues aux us et coutumes les plus sensibles avec une pointe de vie globalisée et une maitrise hors pair des habiletés sociales. Leur bravoure et leur sens des responsabilités forcent l’admiration.


Les femmes africaines se battent pour leurs droits et pour améliorer leur place au sein de la société, elles sont les principales actrices de la promotion de la culture de la paix et du vivre-ensemble, mais elles sont souvent limitées par l’inaction des pouvoirs de décisions. De manière générale, ce sont des expertes en intelligence émotionnelle, elles naviguent entre leur émancipation professionnelle, l’éducation des enfants, les multiples obstacles socioculturels, économiques et politiques et sont malgré tout, grâce à leur capacité de résilience, des passerelles de paix, de joie de vivre et d’harmonie.


Les femmes représentent plus de la moitié de la population, mais elles sont moins susceptibles que les hommes à avoir un emploi, l’accès au crédit, à la terre leur sont encore moins favorables. Les discriminations liées au genre vécues au quotidien par les femmes sont multidimensionnelles. Des actions concertées pour réduire ces inégalités sont élaborées depuis des décennies, mais leur application effective est confrontée à des obstacles majeurs du point de vue politique et socioculturel.


À la croisée des chemins du millénaire, face aux multiplications des lois, des résolutions et à l’inefficacité de leur application pour une meilleure protection des femmes et une prévention efficace des conflits, les femmes du continent africain par leur engagement sur de multiples fronts d’apaisement, de travail, de dignité, d’abnégation portent sur leurs épaules apparemment frêles les espoirs et la survie de tout un continent. À ce titre et pour sublimer leurs actions diverses et concrètes sur le terrain, elles demeurent une force de proposition politique incontournable et méritent d’être entendues et associées à toutes les décisions sociétales, économiques et politiques majeures. Elles veulent sortir des statistiques négatives des pouvoirs publics nationaux et internationaux pour enfin faire triompher le renouvellement intelligent des conceptions socialement construites sur les certitudes des stéréotypes primaires.

Fatoumata KANE - Septembre 2020


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