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Nègre n’est pas une injure, esclave non plus

Dernière mise à jour : 3 sept. 2020

La polémique autour de l’usage du mot nègre et de l’association de l’image de la députée Obono à l’esclavage est si réductrice, malveillante et puérile, qu’il ne me semble guère important de lui accorder autant d’énergie et d’intérêt.




Ceux qui agitent désespérément le spectre de l’injure qui ne l'est d’ailleurs que dans leur pauvre petit cerveau sclérosé ne méritent pas toute l’attention qui leur est accordée. Ils ont plus besoin de rééducation en habiletés sociales et de soins psychiatriques que de mise en demeure ou de plainte en justice.


Sortir de l’émoi devrait être la lutte primordiale des communautés négro-africaines qui se sentent blessées et lésées, chaque fois qu’un farfelu s’octroie le droit de l’impertinence qui est plus un signe d’inculture et de mauvaise éducation que d’élévation spirituelle ou de supériorité raciale.


On ne cesse de le répéter, seuls ceux qui sont malheureux et qui doutent de leur compétence et de leur valeur intrinsèque, se mettent en compétition avec les autres et cherchent avec le désespoir des souffreteux, qu’ils sont en réalité, à rabaisser leurs congénères.


Ne pas leur accorder le boulevard qu’ils cherchent pour exhiber avec indécence leurs tares et leur médiocrité, c’est déjà gagner le combat auquel ils appellent sans cesse et sans répit ceux qu’ils considèrent comme leurs antagonistes. D'ailleurs, les plus dangereux sont ceux qui se pâment d'orgueil et qui portent leur supposée clairvoyance en bandoulière. Il faut refuser de descendre dans l’arène avec des personnes mal éduquées et à l’esprit obtus. On dit en Afrique que réussir dans les études n’est pas forcément synonyme d’intelligence et cela sied à merveille au torchon de ‘valeurs actuelles’.


Chacun est libre de faire comme il veut ou comme il peut, selon son niveau de conscience. Nous ne pouvons clairement pas endosser l’exhibitionnisme indécent de tous les racistes et de toutes les personnes en mal-être qui veulent blesser, détruire et réduire à néant leurs semblables. Par contre, il est de notre devoir de sortir le mot nègre de la connotation péjorative des malotrus pour le hisser aux cimes de l’humanité à travers la promulgation de la connaissance, de la culture, et de l’amour de soi et des autres.


Nègre ne saurait être une injure, esclave non plus.


Fatoumata KANE - Septembre 2020

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